Le mercredi 3 juillet dernier s’est tenu au Ministère de l’Economie et des Finances l’événement « L’Intelligence Artificielle au service des entreprises » organisé par la DGE.
Cette conférence a été organisée dans le contexte du lancement de la stratégie nationale en Intelligence Artificielle présentée par Emmanuel Macron en mars 2018, sur la base du rapport de Cédric Villani.
Cette dernière comporte 3 axes :
- La recherche fondamentale
- L’éthique (GIEC de l’IA)
- L’économie liée à l’IA
Ainsi, durant la conférence il a été question de présenter le 3ème axe de la stratégie à savoir le volet économique et cela à travers plusieurs questions. Comprendre comment l’IA influe sur l’activité économique, quelle est la stratégie de la France dans ce domaine, d’où vient l’investissement et comment sont accompagnées les entreprises travaillant dans l’IA ?
Plusieurs présentations et tables rondes se sont enchaînées durant le colloque dont des discours de membres du gouvernement : Cédric O, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du numérique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. A l’issu de la conférence, un manifeste de coopération sur l’IA a été signé entre le gouvernement et les entreprises françaises.
Le but des actions du volet économique est de transformer l’économie afin qu’elle soit axée sur la création d’emplois et cela en diffusant l’IA dans les entreprises.
Les solutions mises en avant durant l’événement incluent :
- 250 millions d’euros investis dans le Plan d’Investissement Avenir pour financer des projets dédiés à l’IA.
- un appel à projets destiné à cofinancer des initiatives de mutualisation de données publié en juillet.
- des dispositifs tels que les Challenges IA ont été mis en place afin de lier offreurs et utilisateurs de l’IA et résoudre des problèmes concrets.
Le point de vue d’Amiral technologies
Sur ce dernier point nous restons vigilants pour que ces « challenges » ne se transforment en moyen d’accéder à des solutions technologiques en faisant travailler un maximum de participants et en en rémunérant un seul. Ceci pourrait contribuer à précariser les startups qui seront invités à participer à de nombreux challenges consommant beaucoup de ressources au lieu de les focaliser sur le développement de leurs solutions matérielles ou logicielles.
Sans aller jusqu’à la mutualisation des données, la confidentialité des données est l’une des questions auxquelles les entreprises font face pour intégrer l’IA à leurs produits. Les industriels sont aujourd’hui encore réticents à confier leurs données pour entraîner des algorithmes d’intelligence artificielle. Il est nécessaire de dépasser ces réticences pour permettre aux entreprises de tirer complètement partie de l’IA.
Agnès Pannier-Runacher clôt l’événement en félicitant l’avancée mondiale de l’Europe dans le domaine de l’Intelligence Artificielle mais rappelle que les entreprises doivent « Reconnaître, accélérer, transversaliser, développer et assumer » cette prouesse technologique car malgré l’aide de l’Etat, seules elles peuvent « faire le changement. »