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Secteur automobile : que faire de toutes les données des voitures connectées ?

Les voitures connectées génèrent environ 25 Go de données par heure. A quoi servent ces données ? Qui y a accès ?

Voitures connectées : à quoi servent les données collectées ?

Avec plus de 25 Go de données générées par heure, la voiture connectée est une véritable mine d’or à l’heure où la data est l’objet de toutes les convoitises.

Au vu de la tendance actuelle, on peut s’attendre avec certitude à voir le niveau d’équipement connecté à bord des voitures augmenter considérablement dans les prochaines années. Le sujet du traitement des données qu’ils produisent prend donc une importance majeure, pour les clients comme pour les acteurs du secteur automobile.

Caméras, lidars, radars, les véhicules connectés et autonomes produisent en permanence des informations sur les véhicules eux-mêmes et leurs utilisateurs. Mais à quoi servent vraiment ces quantités astronomiques de données ? Par qui sont-elles utilisées et comment profitent-elles aux automobilistes ? Tentons d’y voir plus clair.

Comment sont utilisées les données des véhicules connectés ?

On estime que le marché de la donnée des voitures connectées pourrait peser de 250 à 400 milliards de dollars d’ici 2030. En effet, ces données valent de l’or pour un grand nombre d’acteurs du secteur de la mobilité et de prestataires de services du secteur automobile. Tout l’enjeu est donc d’utiliser ces données de la façon la plus utile possible, que l’on peut résumer en 3 axes principaux : la sécurité, l’amélioration des produits et la personnalisation de l’expérience utilisateur.

Garantir la sécurité des automobilistes

L’utilité principale des données collectées par les capteurs des voitures connectées porte aujourd’hui sur la sécurité routière. Dans ce domaine, les constructeurs ont proposé diverses innovations techniques : appel d’urgence localisé en cas d’accident, alerte verglas lorsqu’un automobiliste approche d’une zone sur laquelle s’est déclenché l’ESP d’un autre véhicule, carte de “zones sensibles” actualisée en temps réel sur les GPS embarqués…

Ces flux de données peuvent également être utilisés pour identifier les signaux faibles de défaillance des composantes du véhicule avant qu’il ne tombe en panne. Cette technologie, que l’on appelle maintenance prédictive, permet au conducteur de faire réparer sa voiture dès lors que les capteurs détectent un élément défectueux ou en fin de vie, et d’éviter ainsi les risques de panne ou d’accident.

Permettre aux constructeurs d’améliorer leurs produits

Si la mise à profit des données à des fins de sécurité concerne la majorité des constructeurs, seuls quelques-uns d’entre eux ont commencé à s’en servir à des fins d’amélioration de leur offre. Les informations enregistrées par les capteurs donnent une idée plus précise et plus juste que n’importe quelle étude consommateurs sur la façon dont les véhicules sont réellement utilisés, et sur leurs éventuels axes d’amélioration.

Quels équipements sont les plus utilisés ? Lesquels sont délaissés ? Quels types de trajets la voiture effectue-t-elle le plus fréquemment ? Combien de passagers contient-elle en moyenne ? Les constructeurs peuvent désormais obtenir une réponse fiable à ces questions et s’en servir pour concevoir des services et des produits plus en adéquation avec les attentes des consommateurs.

Pour les voitures autonomes, ces données sont d’autant plus précieuses qu’elles permettent l’optimisation efficace du logiciel de pilote automatique pour offrir une expérience plus sécurisée et plus fluide aux conducteurs, comme chez Tesla avec le système d’aide à la conduite Autopilot.

Les compagnies d’assurance souhaiteraient elles aussi profiter de l’essor des voitures connectées, en calquant le montant de leurs primes sur les données de conduite (kilométrage, respect des limitations de vitesse, fréquence d’utilisation du véhicule…).

Offrir une expérience personnalisée

La connectivité du parc automobile répond également à la demande croissante d’hyper-personnalisation.

C’est notamment le cas de Ford et Volkswagen, qui, sur certains modèles, proposent aux utilisateurs de créer leur profil de conducteur en indiquant leurs préférences, comme par exemple leurs modes de conduite fétiches, leurs stations de radio favorites, les lieux dans lesquels ils se rendent le plus souvent, l’inclinaison du siège, les réglages de climatisation, etc. Ces fonctionnalités s’avèrent particulièrement utiles pour les véhicules d’entreprise partagés entre plusieurs professionnels ou les voitures familiales.

De plus en plus de modèles sont même équipés d’assistants vocaux intelligents qui peuvent émettre des recommandations, des rappels ou des alertes en fonction des habitudes de conduite du conducteur, de son agenda ou encore de l’état du trafic.

Voitures connectées et données personnelles : quelle réglementation ?

Le sujet de la protection des données embarquées fait a fait l’objet de nombreux débats, notamment à la Commission Européenne de Bruxelles. Les conducteurs et les prestataires de services du secteur automobile, réunis au sein de l’Alliance Mobilité Connectée Pour Tous, réclament une législation plus encadrée. Ils souhaitent que soit accordée une plus grande liberté de choix aux automobilistes, et qu’il soit possible pour les acteurs indépendants de renforcer leur compétitivité par rapport aux constructeurs, jusqu’alors en position de force sur le marché des données de voitures connectées.

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